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 Dernier hussard chiraquien, Jean-Louis Debré devient Sage

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ZOZO
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Dernier hussard chiraquien, Jean-Louis Debré devient Sage Empty
MessageSujet: Dernier hussard chiraquien, Jean-Louis Debré devient Sage   Dernier hussard chiraquien, Jean-Louis Debré devient Sage Icon_minitimeVen 23 Fév - 20:37

Le président de l'Assemblée nationale a été nommé à la tête du Conseil constitutionnel, en remplacement de Pierre Mazeaud. Renaud Denoix de Saint-Marc, ancien vice-président du Conseil d'Etat, fait également son entrée chez les Sages, à la place de Simone Veil.

C'EST la récompense de la fidélité. En nommant, aujourd'hui, Jean-Louis Debré à la présidence du Conseil constitutionnel, Jacques Chirac a choisi un proche parmi les proches. L'un de ceux qui l'ont toujours soutenu, l'un des très rares à ne pas être passés avec armes et bagages dans le camp de Nicolas Sarkozy. Le dernier hussard du chiraquisme. Et tant pis si Pierre Mazeaud, vieil ami du chef de l'État, a mené activement campagne contre celui chez qui il avait pourtant son rond de serviette. Chirac n'en a cure, c'est Debré qu'il a choisi comme successeur de Mazeaud. C'est avec lui qu'il cohabitera au Palais Royal le jour où, n'étant plus président de la République, il sera membre de droit du Conseil.

En présidant, mercredi, sa dernière séance de questions au gouvernement, Jean-Louis Debré a reconnu devant les députés qu'avoir présidé l'Assemblée nationale « restera l'honneur de (sa) vie ». Issu d'une grande lignée républicaine - son grand-père, le Pr Robert Debré, a été l'un des fondateurs de la pédiatrie moderne, son père, Michel Debré, le premier ministre du général de Gaulle et l'auteur de la Constitution de 1958, son oncle, Olivier Debré, un peintre de renom -, il est longtemps considéré comme « le vilain petit canard » de la famille. Alors que son frère jumeau, Bernard, reprend le flambeau en devenant un grand ponte de l'urologie, avant d'hériter de son père la mairie d'Amboise, Jean-Louis Debré, lui, n'a pas le bac. C'est par le biais de la capacité en droit qu'il obtient sa licence en droit, avec un répétiteur de luxe, Pierre Mazeaud. Assistant à la faculté de droit, puis magistrat, juge d'instruction au tribunal de grande instance de Paris, Jean-Louis Debré lie sa carrière politique à Jacques Chirac dont il sera le collaborateur, à partir de 1973, aux ministères de l'Agriculture et de l'Intérieur, puis à Matignon.

Élu député RPR de l'Eure en 1986, il renonce à la magistrature et commence une nouvelle carrière. En 1993, après la nomination d'Édouard Balladur au poste de premier ministre, c'est à lui que Jacques Chirac confie le poste ultrasensible de secrétaire général adjoint du RPR. Avec comme mission d'entretenir la flamme chiraquienne, en cette période de balladurisme triomphant, où les abandons et les trahisons se multiplient autour du maire de Paris. Avec ses déclarations à l'emporte-pièce, Debré devient la bête noire des balladuriens et sa relation avec Chirac se renforce dans la solitude et les épreuves.

En 1995, après sa victoire, Jaques Chirac le nomme ministre de l'Intérieur, lui qui rêvait d'être garde des Sceaux. Un passage de deux ans Place Beauvau marqués par l'attentat contre le RER B et l'expulsion controversée de l'église Saint-Bernard, occupée par des sans-papiers. Après la dissolution, il est élu président du groupe RPR à l'Assemblée, n'ayant de cesse de ferrailler contre la gauche plurielle et contre l'équipe Jospin. Une autre manière de défendre et protéger à nouveau Chirac, isolé à l'Élysée.

Cinq années de grands bonheurs

Jean-Louis Debré se souvient, comme si c'était hier, du jour où il est élu au « perchoir » face à Édouard Balladur. C'était le 25 juin 2002. Debré prenait pour cinq ans possession de ce qu'il appelle « sa » maison. Cinq ans de grand bonheur et de grands chambardements. « J'ai dégusté chaque instant, chaque minute », confie l'hôte de Lassay, qui se décrit même en « militant de l'Assemblée nationale ». Ce qui ne l'empêche pas de tacler régulièrement Nicolas Sarkozy, qu'il accuse de mener « une entreprise de démolition » contre le gouvernement auquel il appartient.

De cette période intense pour lui, Debré ne veut garder que « les bons moments ». Le plus émouvant : la réunion à Versailles des députés français et allemands, autour de Jacques Chirac et Gerhard Schröder, pour le quarantième anniversaire du traité de l'Élysée, en janvier 2003. « Tout le monde m'avait dit de ne pas le faire. Ça a été une réussite. » Le plus surprenant : la venue dans l'hémicycle du président de la Commission européenne José Manuel Barroso. « On attendait un fonctionnaire européen, on a eu un politique. » Le plus délicat : l'examen du projet de loi sur la dérégulation postale au cours duquel Debré a fait tomber d'un coup 14 500 amendements de la gauche. « J'ai pris tout le monde de court », s'amuse-t-il. Il se félicite aussi d'avoir réussi un coup médiatique sans précédent, le jour où il a posé au « perchoir », submergé par les 137 000 amendements déposés contre la fusion GDF-Suez. Mieux que tous les discours, cette photo spectaculaire a désarmé la gauche.

Mais son parcours n'a pas été seulement pavé de roses. Jean-Louis Debré aura le plus grand mal à faire accepter aux députés UMP, disposant à eux seuls de la majorité absolue, « le respect des droits de l'opposition ». Qu'il s'agisse d'une répartition plus équitable des temps de parole, y compris au détriment des ministres, ou du partage des responsabilités au sein des commissions d'enquête et des missions d'information. « Qu'est-ce que je n'ai pas entendu ! C'était une révolution. » Debré confie qu'il a mis « un point d'honneur à ne pas faire subir à l'opposition ce que la majorité d'alors m'avait fait subir lorsque j'étais président du groupe RPR, et que j'ai très mal vécu ». Cette « rupture totale », conforme selon lui, à l'esprit républicain - « je suis dans le vrai », assure-t-il - lui a valu autant de compliments à gauche que de sarcasmes à droite.

Jean-Louis Debré s'enorgueillit d'avoir ouvert l'Assemblée nationale. Il s'est voulu grand bâtisseur, achetant des immeubles voisins pour loger les commissions permanentes, rénovant le Palais Bourbon, faisant découvrir les trésors de l'Assemblée à quelque 120 000 visiteurs par an. Sous sa présidence, une quinzaine d'ouvrages ont été édités pour mettre en valeur les grands discours parlementaires, le patrimoine et l'histoire du Palais Bourbon. On connaît moins le Debré designer, qui a dessiné lui-même quantité d'objets usuels, tabliers, pantoufles, saladiers, chaises, déclinant avec humour « la cuisine électorale ». La ligne estivale sera un clin d'oeil : « mouillez-vous avec la politique » ou encore « la politique fait des vagues ».

En rejoignant le Palais Royal, à deux pas de son domicile, Jean-Louis Debré confesse un regret, celui de devoir démissionner de la mairie d'Évreux, fief communiste conquis en 2001. Mais « la vie est un éternel recommencement, il ne faut pas s'enfermer dans la routine », dit-il. « J'abandonne tout, c'est une autre vie. »

Dernier hussard chiraquien, Jean-Louis Debré devient Sage 20070223
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