Rocky 6 / Balboa

Mon avis :

Sixième et dernier round pour Rocky Balboa. Stallone met fin à la légende, à la grande saga débutée il y a trente ans. Et justement, il y a de fortes correspondances entre le film de 1976, oscarisé, signé John G. Avildsen, et cet ultime chapitre très émouvant, réalisé par Stallone lui-même. Car après avoir été le super héros des années 80, l’acteur, à la suite de choix artistiques calamiteux à la fin des années 90, est redevenu un outsider. Et cette rage, ce feu intérieur qui consument le boxeur, Stallone la partage encore avec son personnage dont les propos sonnent justes. Simples et percutants sur la vieillesse, la solitude, le deuil, la difficulté d’être. La grande force de Sylvester Stallone est de ne jamais être ridicule même lorsqu’il remonte sur le ring, à 60 ans, face à un vrai champion du monde, Antonio Tarver. Un combat filmé comme le reste avec sobriété, sans effets de caméra spectaculaires ou de ralentis gratuits. Stallone, tête haute, le poing droit toujours levé, mais le coeur enfin apaisé. Avec la nostalgie en plus et la musique de Bill Conti qui continue de nous faire vibrer.