L’Inspection générale de la police nationale cherche à débusquer le corbeau qui a communiqué le contenu de la fiche de Bruno Rebelle, membre de l’équipe de campagne de Ségolène Royal.
Qui est le corbeau qui œuvre au sein des RG ? Le ministère de l’Intérieur met les bouchées doubles pour faire la lumière sur cette affaire. N’étant pas encore saisie judiciairement, l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) a ouvert une enquête administrative mardi et a visité les locaux de la direction centrale des RG à Paris.
Il s’agit de comprendre comment la fiche actualisée de Bruno Rebelle, cet ancien directeur de Greenpeace rallié à Ségolène Royal, a pu sortir de la section qui gère aux RG ce type d’informations.
Les incorruptibles de l’IGPN veulent aussi s’assurer du contenu précis de la note Rebelle et de ses mises à jour. Des disques durs d’ordinateurs ont été saisis par les « bœuf-carottes » et une quinzaine de fonctionnaires au total doivent être auditionnés.
Plusieurs étaient encore entendus jeudi après-midi. Un officier de police attire particulièrement les soupçons de la police des polices qui pourrait proposer des mesures disciplinaires si ses doutes devaient se confirmer.
Par ailleurs, les documents des Renseignements généraux concernant Bruno Rebelle doivent être transmis vendredi à la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL).
Il faut d’ordinaire trois à six mois pour voir une telle demande aboutir. Dans l’affaire Rebelle, la requête de la Cnil aura donc été traitée en trois jours.